J'ai eu l'honneur hier, de recevoir des mains de Claude Bartolone, Président de l'Assemblée Nationale, les insignes de Chevalier dans l'Ordre National du Mérite, à l'Hôtel de Lassay.
Ce fut un moment d'émotion intense, réunissant mes proches, mes amis, mes collègues et celles et ceux qui de près ou de loin, ont fait un bout de chemin à mes côtés.
Je veux ici remercier l’ensemble des invités, notamment Madame la Ministre en charge de la Politique de la Ville, Myriam El Khomri, Madame Bariza Khiari, Vice-présidente du Sénat, Messieurs les Préfets de Police, celui de la Seine Saint-Denis, celui du Val de Marne, sans oublier le Président de la Région, Jean-Paul Huchon et tant d'autres encore. Merci de votre précieux soutien, de votre confiance et de vos encouragements !
Je veux aussi une nouvelle fois remercier Claude Bartolone, pour sa confiance et son amitié.
Merci au Premier Ministre et au Président de la République pour leurs mots touchants qui me vont droit au cœur.
J'étais hier très fier de porter avec force les valeurs de la République, je le suis davantage encore aujourd'hui avec cette belle reconnaissance que la République vient de me faire.
En avant, pour la France, pour la Région, pour la Seine Saint-Denis, pour Neuilly-sur-Marne !
Merci !
Vous retrouvez ci-dessous le discours que j'ai eu l'honneur de prononcer à l'Hôtel de Lassay.
***
Seul le prononcé
fait foi.
Monsieur le Président de l’Assemblée
Nationale, Mon cher Claude,
Madame la Ministre, Chère Myriam,
Monsieur le Président de la Région Ile-de-France,
Mon cher Jean-Paul
Monsieur le Premier secrétaire fédéral,
Mon cher Philippe
Mesdames et Messieurs les Préfets avec un
clin d’œil particulier au Préfet de la Seine Saint-Denis Philippe Galli, et à
son secrétaire général Hugues Besancenot,
Monsieur Christian Lambert, qui ne pourra
être malheureusement des nôtres puisque en déplacement pour le Ministre de
l’Intérieur, mais auquel j’adresse toute ma sympathie,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mes Cher-e-s ami-e-s,
Merci.
Mille mercis d’avoir répondu à mon invitation
et d’être présents ce soir ici à l’Hôtel de LASSAY.
Ce sont un peu les visages de toutes mes
vies qui peuplent cette salle. Il n’y a pas un seul regard qui me soit
étranger, puisqu’à un titre ou à un autre nous avons parcouru côte à côte une
partie du chemin de ma vie.
Si l’on m’avait dit, que moi, fils
d’immigrés issus des quartiers populaires, issu d’une famille de neuf
enfants, je me tiendrai ce soir devant
vous pour recevoir l’une des deux plus grandes distinctions de la République,
je ne l’aurai pas cru.
C’est donc avec une très grande émotion
que je reçois de tes mains Cher Claude cette distinction.
Merci pour les mots que tu viens de
formuler à mon égard, j’en suis honoré et ému.
Que tu me remettes cet Ordre National du
Mérite me procure une grande fierté. C’est un immense bonheur et un honneur
inoubliable que tu me fais, toi l’homme chaleureux et fidèle en amitié, toi
l’Homme D’Etat au parcours exceptionnel qui a su très tôt montrer l’exemple de
la réussite et inspiré tant de générations malgré ton jeune âge...
Difficile pour moi de m’exprimer après toi
Claude. Tes qualités d’orateurs sont redoutables et disons-le redoutées.
Je vais donc me concentrer pour faire au
mieux. Sachez tout de même que cet exercice n’est pas facile, d’autant plus
quand il s’agit de parler de soi.
J’ai beaucoup réfléchi au contenu de mon
discours et pour commencer, soyez
rassurés, je ne vais pas vous faire le coup des minorités visibles.
J’insiste sur ce point, car trop souvent
encore, cette image m’est renvoyée en pleine figure, comme si mon parcours, je
le devais aux seuls faits d’être issu de l’immigration.
Je
ne vais pas non plus vous faire un discours à « la gavroche ».
D’abord, parce que le milieu populaire dont je suis issu ne génère en moi
aucune forme de complexe, bien au contraire, il a été structurant à bien des
égards. Ceux qui le décrient, sont ceux qui n’ont, sans doute, jamais franchi
le périphérique.
Quel dommage pour eux !
Le Département de la Seine-Saint-Denis
pour y vivre depuis le berceau j’en connais toutes les richesses. J’en connais
aussi toutes les souffrances.
Et c’est justement ce mélange de
ressources et de difficultés, qui a été le premier moteur de mon engagement
citoyen. Dans son discours à la jeunesse, Jean
Jaurès écrivait : « le
courage c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle
récompense réserve à l’univers profond, ni s’il lui réserve une
récompense ». Cette citation résume mon état d’esprit, très jeune,
j’ai souhaité m’impliquer en tendant la main à celles et ceux qui paraissaient
en avoir le plus besoin.
Il
s’agissait, déjà très tôt pour moi, d’un devoir à accomplir.
D’abord en tendant la main aux
jeunes, qui découvraient le monde et pour qui
rien n’était encore joué. Je ressentais que ma présence et mes conseils en tant
que travailleur social leur permettaient d’affronter un peu mieux chaque jour
les difficultés qu’ils devaient surmonter, notamment dans un territoire
stigmatisé et blessé. Il faut savoir être patient pour les accompagner à panser
leurs cicatrices parfois profondes.
Puis en tendant la main à ces centaines de citoyens qui souffraient de l’insécurité causée par une poignée d’individus
eux-mêmes en souffrance et sans repères. Vous connaissez l’intérêt que je porte
aux questions de sécurité qui me sont chères, elles font parties des libertés
fondamentales de notre pays que nous devons protéger. J’en profite pour
remercier les fonctionnaires de police et de gendarmerie, présents dans cette
salle, avec lesquels nous réfléchissons depuis tant d’années aux problématiques
de sécurité et qui malgré parfois des conditions de travail extrêmement
difficiles, restent dévoués pour garantir la tranquillité publique, parfois
même aux périls de leur vie.
Je veux aussi saluer Jean Jacques Urvoas,
Président de la Commission des lois et grand spécialiste des questions de sécurité.
Mais, le plus beau de mes combats est sans conteste celui
que je mène depuis de nombreuses années auprès des femmes victimes de violences.
Celles victimes du diktat d’une société patriarcale, qui souvent se murent dans
un silence assourdissant. Très tôt, j’ai ressenti le besoin de venir en aide à
ces femmes assoiffées d’émancipation interdite. Cela m’a d’ailleurs conduit,
dans mes fonctions actuelles, à créer aux cotés du Président Jean-Paul Huchon,
le premier observatoire régional en France contre les violences faites aux
femmes.
Une fierté car l’existence de cette
structure était vitale en IDF.
Mesdames et Messieurs, je crois qu’une
cérémonie comme celle-ci est avant tout un remerciement intense et républicain
non pas à celui qui est décoré, mais à toutes celles et tous ceux qui ont
participé au fait qu’il le soit.
J’ai eu la chance, le privilège de croiser
sur mon chemin tant de gens qui m’ont soutenu et aidé à faire fonctionner
l’ascenseur social qui malheureusement pour encore tant d’autres demeure trop
souvent en panne …
Je veux bien sûr et avant tout remercier ma famille et plus particulièrement
mes parents qui sont à l’origine de mon histoire. Par leurs parcours de
vie, ils nous ont inculqué, à moi, à mes sœurs et à mes frères certaines valeurs
que nous portons aujourd’hui, telles que le respect, l’honnêteté, la tolérance,
le sens de l’engagement, celui des responsabilités et comme valeur centrale
« le travail ».
J’ai une pensée particulière pour mes
parents.
Sans eux, sans leurs valeurs, je n’aurai jamais eu le même parcours. Une
partie de cette médaille leur revient.
Je veux te remercier Claude. Toi, qui as joué un
rôle structurant ces dernières années, qui très tôt m’a permis de m’engager pleinement en politique
et faire de moi l’homme de convictions que je suis.
Avec ton soutien, j’ai fait le choix de
consacrer ma vie au service de l’intérêt collectif, tu m’as montré le chemin
pour y parvenir et j’espère le poursuivre encore longtemps à tes côtés malgré
parfois, disons-le, les « baignes » reçues expression si chère à ton directeur
de cabinet « Jean-Luc Porcedo » qui n’est pas loin et que j’embrasse.
Oui Claude, je te remercie infiniment, car
tu le sais, c’est très rare en politique d’avoir de la reconnaissance.
Je veux évidemment aussi parler de toi
Jean-Paul. Tu m’as patiemment aidé, guidé dans mes pas de
Vice-président de la première région d’Europe l’Ile-de-France. Tu fais partie
de ceux qui m’ont fait confiance.
Chaque jour, je tente de m’inspirer de ton
engouement à faire de la politique avec passion et sincérité. Une politique
humaine et chaleureuse au service de nos concitoyens, c’est aussi ce qui
caractérise ta personne.
Mon engagement auprès de toi Jean-Paul est
aussi la juste continuité de mon combat pour que la Seine-Saint-Denis et les
sept autres Départements respirent et vivent de ses nombreux talents. Je te
remercie de m’avoir permis cela, de m’avoir permis de poursuivre mes nombreuses
actions pour assurer la sécurité des voyageurs des transports franciliens,
celles auprès des jeunes, des associations qui œuvrent dans les quartiers
populaires, ou auprès des femmes et des
publics fragiles de notre territoire francilien.
Sache en tout cas pouvoir toujours compter
sur moi pour t’aider à bâtir l’Ile-de-France à laquelle tu crois, à laquelle
nous croyons. Une Ile-de-France capable du meilleur, fidèle à son histoire, à
ses valeurs et à sa culture d’entraide. Une Ile-de-France qui se dépasse pour aller au-devant de celles
et de ceux qui ont besoin d’elle.
Comme dirait Claude, roi de la formule
« une région solide et solidaire »…
Je n’oublie pas aussi, la fidélité de celles
et ceux, nombreux, qui m’ont entouré
depuis de longues années. Il y a les amis d’enfance, David, Farid, Thomas,
Idir, Vincent qui sont présents dans cette salle. Une action politique
ambitieuse ne peut être possible sans tous ces militants et ces sympathisants
qui se sont engagés auprès de moi, avec nous pour faire de l’Ile-de-France un
territoire généreux, qui refuse l’égoïsme, le repli sur soi, l’exclusion, la
discrimination. Une Ile-de-France tolérante, unie dans sa diversité, qui porte
avec fierté son idéal de justice et des valeurs de la République.
Ils méritent eux aussi largement de
partager l’Honneur qui m’est fait aujourd’hui.
Aussi, vous l’aurez compris, si je me
trouve devant vous aujourd’hui, c’est surtout grâce à une rencontre
fondamentale.
Une rencontre avec la République. Ou
plutôt, avec l’égalité républicaine.
Cette égalité républicaine, c’est le socle de mon
parcours. Il n’aurait pas été possible si la République ne m’avait pas tendu
cette main discrète, invisible qui a su me guider et me protéger.
C’est elle qui m’a donné accès à des
fonctions importantes. C’est aussi elle qui m’a confié des responsabilités afin
de consolider la pratique de la citoyenneté dans notre pays en me permettant
d’être nommé Commandant de réserve de la gendarmerie nationale, aux côtés
de mon fidèle ami le Lieutenant-Colonel Philippe Guglielmi.
C’est pourquoi, j’ai voulu rendre à la
République ce qu’elle m’a donné. D’abord en disant : Non, mon parcours n’est pas unique. Tant de personnes connaissent
la même ascension si ce n’est une meilleure, loin des projecteurs. Je pense
notamment à mon ami Sami Chéniti venue de Nice que je salue chaleureusement, et
qui sera certainement demain Préfet de la République.
Je pense à Aléxis, à Stéphane et à
Laurent, ou encore à Sebastien chefs d’entreprises actifs et
passionnés de travail.
Oui, la Seine Saint-Denis et l’Ile de
France ont aussi de jolies pépites !
L’égalité républicaine, nous devons la faire
vivre pleinement. Elle doit être au cœur de l’action politique. C’est le sens
de l’action voulue par le Président de la République et traduite par le
gouvernement de Manuel Valls.
Je suis rassuré de savoir que vous tous
ici réunis à mes côtés, en particulier toi
Claude, toi qui nous fait l’honneur de nous accueillir ici à l’Hôtel de
Lassay véritable épicentre de la République et de la démocratie, nous
travaillons main dans la main, afin d’asseoir nos projets de réussite.
Cher-e-s ami-e-s, je poursuivrai mon
chemin, à vos côtés pour améliorer la vie dans mon département mais aussi dans
l’ensemble du territoire francilien, pour que vive la République, Laïque, une
et indivisible. Au quotidien, je sais pouvoir compter sur vous tous ici pour
placer au cœur des priorités nos beaux
projets communs pour notre Nation.
Mesdames et Messieurs, je vois en cette
distinction, une reconnaissance, mais surtout un encouragement prodigué par les
plus hautes autorités de l’Etat, en vue
de persévérer dans mes efforts et d’être toujours plus utile à mon pays.
Je vous remercie et remercie l’intendance
de l’AN pour avoir contribué à la réussite de ce moment.
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Seul le prononcé
fait foi.